Arles
Oppidum celto-ligure, le site est fréquenté par des commerçants méditerranéens. Avec la fondation de Marseille (600 av. J.-C.), la ville s’organise à la fin du ve siècle av. J.-C. d’abord en emporion grec puis en colonie appelée Théliné. Lors de la poussée celte du début du ive siècle av. J.-C., la cité revient sous domination autochtone et reprend le nom d'Arelate. Au cours du iie siècle av. J.-C., les conflits qui opposent Marseille et la confédération salyenne occasionnent à la cité d’importants dégâts. Après l’écrasement de la confédération en 122 av. J.-C., les Romains s’installent en Provence. Arles se trouve probablement rattachée à la Gaule narbonnaise fondée en 118 av. J.-C., bien que certains historiens incluent dès cette époque la cité arlésienne dans la zone d’influence de Marseille.
Soutenant en 49 av. J.-C. Jules César contre Marseille, Arles en est récompensée et devient une colonie romaine dès 46 av. J.-C.
Sa fortune initiale date de cette époque. Elle bénéficie pendant presque trois siècles de plusieurs plans d’urbanisme successifs au cours desquels elle s’embellit de ses nombreux monuments et se protège avec ses remparts. Le christianisme s’installe dans la cité et son premier évêque historiquement connu, Marcianus, est mentionné dès 254 dans une lettre de saint Cyprien. Après les destructions des années 250-270, que la tradition historique impute aux Alamans, le développement urbain ne reprend qu’au début du ive siècle, sous l’empereur Constantin, avec une nouvelle croissance politique et administrative, la cité devenant alors une résidence de l’empereur.
Il y séjourne à plusieurs reprises et y organise le concile de 314. Probablement en 407, l’administration impériale déplace la préfecture du prétoire des Gaules - située jusqu’alors à Trèves -, à Arles qui connaît en conséquence une véritable renaissance politique puis ecclésiastique un siècle exactement après Constantin Ier. Toutefois, ce nouveau rôle n’exclut pas les menaces d’invasions des fédérés Wisigoths installés en Aquitaine depuis 418.
Finalement, après de nombreuses tentatives, Arles est prise par Euric et devient ville wisigothique en 476.
Iles de Lerins
Les îles de Lérins forment un archipel français, situé dans la baie de Cannes, département des Alpes-Maritimes. Elles sont administrées par la commune de Cannes. Situées au sud-est de la pointe de la Croisette, elles séparent le golfe de La Napoule, à l'ouest, du golfe de Juan, à l'est. L'archipel de Lérins, baignant dans une Méditerranée limpide, se compose de deux grandes îles : Sainte-Marguerite, la plus étendue, célèbre pour son fort qui aurait abrité le célèbre Homme au masque de fer, et Saint-Honorat, plus petite, bien connue pour son monastère. Chacune de ces îles principales est accompagnée d'un îlot inhabité, respectivement celui de la Tradelière et l'îlot Saint-Ferréol. L'archipel englobe également un rocher dénommé très simplement l'Îlot, situé à l'extrême-sud de Saint-Honorat, qui porte à cinq le nombre d'îles de Lérins.
Musée de la Mer
Situé dans le bâtiment le plus imposant du fort, dit « le Vieux Château », construit au XVIIe siècle, le musée occupe la partie la plus ancienne, celle construite sur les vestiges de la période romaine et du Moyen Âge.
On visite aujourd’hui les citernes romaines qui forment les salles de rez-de-chaussée du musée. Dans l’angle du bâtiment, la tour du Rocher aurait été élevée au Moyen Âge pour la défense de l’île, souvent assaillie par les raids sarrasins. Elle fut surélevée vers 1860, par un sémaphore qui permettait la transmission de messages télégraphiques aériens.
Lardiers
Lardiers est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le site archéologique gallo-romain du Chastelard, à 990 m d’altitude, est un site antique important du département, et un exemple unique de site de montagne de toute la province de Narbonnaise. C’est probablement un exemple de culte des sommets. Autour de ce centre religieux s’est greffé un lieu de rencontre, avec un marché. Il est occupé du Ve siècle av. J.-C. au IVe siècle ap. J.-C.
À l’époque de la Tène (du Ve siècle av. J.-C. au Ier siècle av. J.-C.), c’est un oppidum à double et triple enceinte par endroits ; certains blocs font plus de 2,5 m de long, pour une largeur de la muraille de 4 m18.
Dans l’Antiquité, les Sogiontiques (Sogiontii) peuplent la montagne de Lure, en étant fédérés aux Voconces. Après la campagne de 125-122 av. J.-C., ils furent rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Une fois l’habitat descendu dans la vallée, les constructions de l’oppidum sont détruites et remplacées par un complexe cultuel. Les murailles sont conservées et délimitent une enceinte sacrée ; une voie sacrée est aménagée. Un pèlerinage important se met en place, à partir des premières années de l’ère chrétienne. Les dons importants attestent de l’importance du complexe, qui connaît son apogée au IIe siècle : plus de 11 000 lampes entières ont été retrouvées dans des fosses (chiffre qui atteint peut-être 50 000 en comptant les lampes brisées), 10 000 anneaux de bronze, dont certains brisés, 5 000 plaques de bronze percées votives. Au iie siècle, les Sogiontiques sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron). La fréquentation du complexe diminue au IIIe siècle, avant de s’éteindre à la fin du IVe
Des fouilles archéologiques ont permis d'exhumer un grand sanctuaire gallo-romain dont les vestiges essentiellement des lampes votives sont conservés au musée archéologique d'Apt. Ce lieu, surnommé le Lourdes des Gaulois, ne semble pas avoir été christianisé
Les lampes
Les lampes à huile du sanctuaire de Lardiers (04) classé par genre, conformément à la typologie et aux décomptes d'objets réalisés par Guy Barruol (CNRS). Actuellement à l'étude dans le cadre du PCR Autour des Voconces par Claude Malagoli.
Photos ©N.ROUZEAU-MCC (Voir le site de Nicolas Rouzeau)
La saisie des mesures et l'enregistrement des métadonnées ont été réalisés par Naïs Souillard, université d'Aix en Provence
Fouille de Guy Barruol
Le Chastelard de Lardiers (04) est un oppidum du Hallstatt réoccupé à la Tène finale et durant l'occupation romaine. Un vaste sanctuaire y fut installé. Guy Barruol, directeur de recherches au CNRS y fouilla à partir de 1961. La série de mobiliers qui en provient est actuellement l'objet d'un inventaire et un réexamen.
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